Quel a été l’élément déclencheur qui a vous décidé à quitter Paris pour Nantes ?

Tout est parti d’une réflexion des deux co-fondateurs de Faguo, Nicolas Rohr et Frédéric Munier, autour de notre offre. Nous proposons un vestiaire pour des gens qui apprécient de vivre en ville, mais qui aiment aussi résolument profiter de la nature, découvrir les forêts près de chez eux, la mer, la montagne… Des valeurs avec lesquelles nous n’étions pas totalement en phase dans les faits. A partir de ce constat, l’idée a germé de réaliser un sondage en interne. Dans le cas où l’on partirait demain s’installer ailleurs, et plus précisément à Nantes, les collaborateurs seraient-ils prêts à nous suivre ? Et étonnamment, dès le premier référendum 60% des équipes ont dit oui ! Nous avons donc tout mis en place pour le déménagement d’entreprise.

Comment expliquez-vous cette envie des salariés ?

Tout simplement pour permettre un meilleur équilibre entre vies professionnelle et personnelle. Emménager à Nantes veut dire moins de transports matin et soir, la possibilité de se rendre facilement à son travail, notamment à vélo sur des pistes cyclables. Mais aussi de disposer de bâtiments plus grands, modernes et près d’un centre-ville : nous sommes implantés à 5 minutes à vélo et à 10 minutes à pied du centre. Nos bureaux émettent très peu de CO₂, ce qui correspond à nos engagements. Au revoir métro-boulot-dodo… et bonjour vélo, horaires maîtrisés, proximité immédiate avec une ville qui bouge et la côte à 40 minutes !

Vous disiez que Nantes a été pointée dès le départ. Avez-vous envisagé d’autres villes ?

Marseille, Bordeaux… Nous avons considéré plusieurs villes un peu partout en France, mais nous avons vite choisi Nantes car c’est un bon compromis. A la fois proche de Paris – à 2 heures de TGV – et avec beaucoup de choses qui s’y passent. Un autre argument résidait dans l’accessibilité de la ville, aussi bien pour les salariés que pour l’entreprise, avec l’opportunité d’investir de meilleurs locaux qu’à Bordeaux par exemple.

Comment avez-vous organisé ce déménagement d’entreprise ? Les 40% autres de salariés sont-ils restés dans vos équipes ?

Nous avons une petite structure. A ce moment-là, 20 collaborateurs étaient concernés. Et déménager 20 personnes, c’est assez simple. Puis les 60% sont vite devenus 80%. Le management quotidien chez Faguo invite à entreprendre, ce qui a encouragé deux ou trois personnes à se lancer et à monter leur entreprise. Certains CDD se sont terminés à cette époque et nous les avons renouvelés à Nantes ensuite. Les autres contrats ont été passés à Nantes avec des Parisiens ou des Nantais. Finalement seule une ou deux personnes en CDI n’ont pas suivi. Elles ont été aidées à retrouver un métier aussi intéressant à Paris.

De votre point de vue, qu’est-ce qui fait la différence dans un espace de travail pour que les collaborateurs aient envie de venir au bureau ?

C’est un tout. Au-delà même des locaux, la première chose est de venir dans un lieu où l’atmosphère est bonne. Au travail, il y a par exemple la fameuse pause-café qui est très importante. Disposer d’un lieu pour la prendre dans de bonnes conditions, même s’il faut se parler avec des masques et à un mètre de distance, je pense que c’est essentiel. Avoir aussi un espace de travail potentiellement calme, comme des bulles ou des salles de réunion.

Mais il peut aussi y avoir de l’animation, cela fait du bien car cela veut dire que les gens échangent. D’où l’importance d’endroits dédiés, notamment un coin cuisine, un petit espace avec des canapés. Nous avons dans nos locaux des salles de réunion où on peut se réunir, tout en contemplant la vue. Je pense que c’est là l’essentiel : on a envie de venir au bureau dans un endroit qui nous ressemble, avec des gens qui évoluent dans une atmosphère positive. Nous avons besoin d’échanger socialement, pour le travail lui-même et dans tous ces petits moments connexes aux missions du quotidien, déterminants pour apprendre les uns des autres.

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